LE  CHAMPIONNAT  DE   FRANCE

 

... Et les fans sont au rendez-vous :

 

Championnat de France professionnel à Pontarlier :
 
 Jacky Durand en redemande

Double champion de France, le Mayennais Jacky Durand sait qu'un seul homme a endossé le maillot bleu-blanc-rouge trois années de suite : Jean Stablinsky (1962 à 64). Un nouveau titre se présente à lui dimanche à Pontarlier, mais il n'en fait pas une fixation.
Champion de France (1993 et 94), vainqueur d'un monument du cyclisme (le Tour des Flandres 1992), lauréat d'une étape du Tour (à Cahors en 1994), Jacky Durand, 28 ans, ne poursuit plus que deux rêves: gagner Paris -Roubaix comme le modèle de ses débuts, Marc Madiot, et porter le maillot  jaune. De fait, il a compris qu'un cycliste de sa trempe, qui se signale plus par ses

gros coups que par sa constance, se doit d'arriver en juillet au sommet de sa condition. « Alors, plaisante-t-il, souvent, je peux bien anticiper ma forme d'une semaine pour le jour du championnat de France. »
 
En ce moment, il a le coeur léger, Jacky, car il est dans l'allure depuis un mois et demi. Et il égrène ses performances pour le démontrer : "2° d'une étape au Tour DuPont, 3° du Tour de l'Oise, vainqueur d’une étape et 2° d'une autre étape au Midi Libre, 2° du contre-la-montre au Tour du Luxembourg. Et à la Route du Sud, j'ai bien roulé pour le leader de l'épreuve."  Il fait référence à Thierry Marie, son équipier, son compagnon de rire, son complice. « Et  si je suis vraiment mal, je passe vite à la trappe», enchaîne le Mayennais. Jacky Durand est donc vraiment bien. En sa qualité de champion sortant, il avait reconnu, pour émettre une critique, le circuit de Pontarlier présenté fin avril dernier. Il en a conclu : Plus dur que les deux derniers, moins dur que celui d'Avize en 1992. Tout dépendra de la course. La seule certitude est que le parcours est usant. Il peut convenir à tout style de coureur, même à un sprinter. Mais il y aura moins de monde à l'arrivée qu'à Fontenay-le-Comte, un groupe de 30 ou 40 est envisageable. La difficulté est placée juste après le départ c'est un long faux-plat de 6 ou 7 km, que l'on franchit sur le grand plateau. C'est la force qui va compter. Jacky n'en manque pas. Il est en mesure de défendre son bien dimanche, mais il ne dresse pas de plan de bataille.  "Chaque année, la course est différente, rappelle-t-il. Et cette saison, il y a plus d'équipes au départ. Avant, il nous suffisait de surveiller les GAN. Maintenant, il y a Le Groupement et Festina. Mais Casto reste en surnombre, avec 16 coureurs au départ, dont 9 ou 10 pour la gagne." Il s'inclut bien évidemment dans le lot, et comme dans les histoires à la Durand, tout se termine toujours en blague, il prévient: « Je plains mon successeur si je ne gagne pas dimanche. Sur les routes du Tour, on l'appellera « Durand », comme moi, j'ai entendu dire « Leblanc » sur mon passage en 1993. Il faut du temps aux gens pour reconnaître le nouveau champion de France...» 

Ouest-France, 23/06/1995

 

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