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1996, c'est le début de l'aventure Agrigel - La Creuse, une nouvelle carrière s'ouvre à Jacky Durand : celle de chef d' une équipe jeune, aux côtés de son complice Thierry Marie et de Jean - François Bernard.
Au sommaire également : le Paris - Roubaix, le Championnat de France, les Quatre Jours de Dunkerque, le Tour de l'Armorique, le Critérium de Lisieux et une participation au Tour de France avant de terminer avec la traditionnelle fête à Dudu.
 
 


Agrigel - La Creuse
 
Le Maillot Jaune du Tour 1995 s'est investi pour lancer sa nouvelle équipe,
Agrigel-La Creuse, tout en visant Paris Roubaix et, il l'espère, le Tour. 
Jacky Durand répéte souvent qu'il est « franchouillard ». Ça tombe bien : le double champion national (1993 et 1994) incarne assez fidèlement l'image de l'équipe 
Agrigel-La Creuse, née de l'association entre la société de surgelés auvergnate et ce département du Limousin, présentée hier à Paris. C'est l'équipe cycliste de la France profonde, auquel le PDG d'Agrigel préfére le terme de la France horizontale qui devra donc obtenir des résultats... à la verticale pour espérer participer au Tour.

Puisque les Dupont n'ont pas su se faire une place dans le vélo, Jacky Durand fera équipe avec Marc Durant et Marcel Durand. Leurs rôles sont bien définis : le premier est coureur, le deuxième est directeur sportif, le troisième est masseur…Jacky a même été plus que cela cet hiver. Entre deux séances d'entrainement, il a accompagné Jean-Claude Cluis, le manager de l'équipe, au siège d'Agrigel, le sponsor numéro 1, dans les ateliers Vitus, son fournisseur en cadres, et aux laboratoires Fenioux, un partenaire supplémentaire. Il avait alors les fesses entre deux selles. «Je me suis retrouvé au centre des problèmes internes,  raconte-t-il. J'ai voulu m'investir auprès des sponsors pour que le projet soit finalisé, mais à la fois j'attendais de savoir si l'équipe pouvait prendre des gars comme Laurent, Marie et Colotti avant de signer à mon tour, explique-t-il. Je ne voulais pas être le chef de file d'une équipe composée essentiellement de jeunes coureurs. Plus tard, peut-être, mais aujourd'hui, à vingt-neuf ans, j'ai l'ambition de jouer la "gagne " à Paris-Roudaix et de briller dans le Tour de France. “
Marc Durant présente Jacky Durand comme le leader du groupe. ” Je serai le capitaine de route, nuance ce dernier après six années passées chez Guimard. Notre équipe est à mon image. Elle n'a pas de grands sprinters ni de grands grimpeurs, mais elle possède dans ses rangs des baroudeurs, qui sont volontaires pour aller au charbon.“ Par exemple, du côté des anciennes mines de Wallers, annoncant la tranchée d'Arenberg, où il faut battre le pavé de Paris-Roubaix, la seule classique 
printanière à laquelle Dudu participera puisque Agrigel-La Creuse, équipe de 2° division dans la hiérarchie mondiale, n'a pas accès à l'ensemble des courses de Coupe du monde. « Mon potentiel doit pouvoir me permettre d'être dans le final », résume Jacky, qui n'a sans doute jamais autant roulé depuis le début de sa carrière que cet hiver. Il faut remonter jusqu'au Tour pour en trouver les raisons. Le premier Maillot Jaune de l'édition 1995 a traîné pendant longtemps les effets de sa chute dans le col de la Madeleine. Opéré pour une fracture du scaphoïde de la main droite, avec la nécessité de pratiquer une greffe, Durand a passé près de deux mois à l'écart de son vélo, “Quand j'ai repris l'entraînement en novembre, j'avais des sensations de 4° catégorie... “ Aujourd'hui, on croirait que son visage a été ciselé. Ce sont des kilomètres effectués en compétition dont il a désormais besoin - il enchainera l'Étoile de Bessèges et le Tour Méditerranéen - pour redevenir Durand et faire plaisir à Durant.

                                                                                                          texte et photo NB L'Equipe, 24/01/96 photo couleur Pélerin Magazine 5/04/96
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Le Championnat de France

Pas de victoire cette année pour Jacky au championnat de France, mais une bonne participation :

Paris Roubaix : présentation des équipes à Compiègne.

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Quatre Jours de Dunkerque
 
Jacky Durand, en grand patron, sait se tenir et surtout se contrôler quand les circonstances sont défavorables, comme ce fut le cas dimanche soir à l'issue des Quatre Jours de Dunkerque. Ouelques dizaines de mètres aprés la ligne d'arrivée, alors que des cris de colère fusaient autour des voitures de l'équipe Agrigel, le Mayennais avait gardé son calme.
Certains, en revanche, n'avaient pu cacher leurs sentiments d'injustice face à la défaite de Thierry Laurent battu pour deux secondes par les Gan de Philippe Gaumont, dans des circonstances difficiles.
Des circonstances de course, dirons-nous, mais qui ne pouvaient consoler l'énorme déception de cette bande de copains qui avaient vécu une belle fin de semaine en rose. Sans doute, tous avaient pensé   è
 que le plus dur avait été fait la veille à Cassel, et surtout Jacky Durand, le capitaine de route qui avait rarement puisé dans ses réserves pour tirer vers une éventuelle victoire finale son pote, Thierry Laurent. L'ancien double champion de France avait eu du mal à retrouver son souffle en haut de Cassel, mais il savait que c'était pour la bonne cause : celle de sa nouvelle équipe d'Agrigel. Durant l'hiver dernier, alors que les propositions â l'étranger auraient pu l'attirer, il avait choisi de tenter l'expérience, même risquée, d'une nouvelle équipe française. Ses seules assurances reposaient en fait sur l'ossature de cette formation : une majorité d'anciens de Castorama et un directeur sportif, Marc Durant, apprécié et reconnu par tous. Bref, il avait opté pour un état d'esprit. "Sans cela, l'équipe d'Agrigel 

aurait coulé depuis longtemps", avoue-t-il. Que tout le monde réussisse à oublier ses malheurs de la journée, et notre manque de réussite, nous a permis dans les moments les plus durs de repartir à chaque fois à zéro. Tous les matins, aussi, on avait relevé la tête. Mais la réussite n'était plus très loin depuis un bon mois. Jacky Durand, en bon capitaine, avait su montrer la voie à la Vendée International Classic, comptant pour la Coupe de France, où, à lui seul, il avait tenu tête aux coureurs du Gan, en surnombre. “ Notre objectif en début de saison était la Coupe de France, poursuit-il, car on savait que notre vocation était de commencer par là. Tout comme les Quatre Jours de Dunkerque, qu'on avait bien soulignés sur le programme. On sait qu'au Midi libre et au Dauphiné les places au général seront plus chères. Mais, finalement, à Dunkerque, on a fait mieux que prévu.“
Entre le jeudi soir à Boulogne, où Thierry Laurent venait de prendre le maillot de leader, et ce dimanche à Dunkerque, l'équipe d'Agrigel s'est alors remise à évoquer ce qui avait eu tendance à n'être qu'un sujet tabou ces dernières semaines : le Tour de France. Les complexes, provenant d'une classification en Division 2, qui avait eu le don d'énerver passablement les anciens, de Thierry Marie à Jean-Claude Colotti en passant par Jean-François Bernard et Jacky Durand, avaient enfin disparu. Les quatre cités ne comptent-ils pas ensemble douze étapes du Tour et dix journées en jaune ? “ Je crois qu'on a prouvé quelque chose durant ces derniers jours, au cas où certains, par hasard, auraient oublié que nous sommes quelques-uns dans l'équipe à bien connaître le Tour pour y avoir gagné des étapes ou même porté le Maillot Jaune “ explique Jacky Durand. Le dernier clin d'œil tenait dans les deux premières places du prologue du Tour 95 qui étaient revenues à Durand et Laurent...
“ Je ne sais pas si ce peut être suffisant pour convaincre de notre valeur, reprenait Jacky Durand, mais au moins, on a prouvé à Cassel qu'on pouvait être à la hauteur. Rarement une équipe n'avait réussi à conserver le maillot rose de leader à Cassel, et même les plus grandes formations. Nous, on l'a fait.” Jacky Durand est de plus en plus fier de ce maillot Agrigel, le deuxième de sa carrière aprés celui de Castorama où il avait tout connu depuis ses débuts pros en 1990. Le Mayennais donne le sentiment de ne pas avoir perdu, finalement sa légendaire joie de vivre sur le vélo. Que ce soit au Tour de Normandie ou en Vendée, dans des courses de deuxième rang ou dans des Coupes de France, il sait toujours se battre avec la même hargne. Et s'il était absent pour son Tour des Flandres début avril, où Agrigel n'avait pas été invitée, il sait qu'une sélection pour le Tour de France peut se gagner ailleurs. “On fait ce qu'il faut, en tout cas “, affirme l'ancien Maillot Jaune du Tour 1995 et vainqueur d'étape en 1994, qui, plus les jours approchent, se voit mal rester à la maison durant le mois de juillet. “En tous les cas, mon programme est basé sur le Tour. Comme si de rien n'était.                                                                                                         L'Equipe, 14/05/96
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Critérium de Lisieux


Tour de l' Armorique
 
.Cyclisme : Jacky Durand participera au Tour de France 1996. L'équipe Agrigel La Creuse a en effet bénéficié d'une des quatre "Wild card" attribuées par les organisateurs de la “grande boucle”. La régularité de l'équipe de Marc Durant depuis quelques temps (Thierry Marie, 2° du Tour d'Armorique, Jacky Durand, 2° du Tour de Normandie) et l'expérience de plusieurs de ses coureurs (douze victoires d'étape dans le Tour et dix journées en jaune pour Thierry Marie, Jacky Durand, Jean-Claude Colotti et Jeff Bernard) ont plaidé en faveur de la formation qui n'affiche depuis le début de la saison qu'une victoire (Quatre jours de Dunkerque).

                                       Courrier de la Mayenne, 13/06/96     G
 


 


Tour de France
 
Jacky Durand a terminé dernier de l'étape de Villeneuve-sur-Lot. Mais la précision est tout-à-fait anecdotique. Le Mayennais, aujourd'hui Limousin, s'accomode de sa cinquième participation au Tour sans plus et regrette amèrement la disparition des vraies étapes de transition.
lls ne sont plus que cinq dans l'équipe Agrigel-La Creuse et parmi lesquels Jacky Durand, le vainqueur du désormais fameux prologue de l'an passé à Saint-Brieuc. Le seul Français vainqueur du Tour des Flandres depuis...40 ans promène sur ce Tour sa démarche bonhomme et son esprit gouailleur. Le Mayennais prend ce Tour au jour le jour et quand on lui demande comment ça va, il vous répond : " Pas trop mal ". Jacky Durand est désormais un personnage du peloton et s'est beaucoup investi durand l'intersaison dernière pour le bon démarrage de l'équipe Agrigel. «A bien y réfléchir, ce Tour ne me convient pas. Et si Richard Virenque dit qu'il n'est pas assez montagneux, moi je ne crains pas d'affirmer qu'il l'est trop. Les vraies étapes de transition n'existent plus entre les Alpes et les Pyrénées. Ou si peu...
Jacky Durand a dû se souvenir qu'il avait gagné son étape à Cahors il y a deux ans, avec sur ses épaules le maillot de champion de France. Pourtant, son soigneur, Louis François Chalmel estime que l'ex-double champion de France et physiquement au point. Ce solide athlète est certes resté en retrait cette saison au niveau des résultats. Et lui, le spécialiste des chevauchées au long cours, n'a pas encore la moindre fois trouvé l'ouverture, a fortiori sur ce Tour. Hier pourtant il faisait partie du groupe de 28 qui avait pris les devants dès le départ de Brive-la-Gaillarde. Avec son ami Jean-Claude Colotti.
Mais contrairement à François Lemarchand, il ne put accrocher le bon wagon mis sur rail par le dernier vainqueur du Tour des Flandres, Michele Bartoli. Toujours licencié au CC Renazé, le club des frères Madiot, le citoyen de Ballots en Mayenne s'est établi désormais dans le Limousin, à Saint-Laurent-sur-Gorre. « Je ne suis pas comme certains de mes amis, enraciné à mon terroir. Il est évident que j'adore la Mayenne, mais la Haute-Vienne ce n'est pas mal aussi. » Tenant de la France profonde en quelque sorte. Jacky Durand sera libre en fin de saison. Et il avoue qu'il ne sait pas quelle orientation il donnera à sa carrière. "Après tout, cela ne me tracasse pas. Je crois qu'il faut placer chaque chose en son temps. Pour le moment je suis sur le Tour de France et cela suffit à mes préoccupations de l'heure. J'ai toujours agi de cette manière. Avec la tête uniquement centrée sur la course. Qui plus est lorsqu'il s'agit de la plus grande épreuve du monde…" Bien sûr que le capitaine de route d’Agrigel qui fait autorité dans sa formation ne désespère pas de touver enfin une opportunité avant l'arrivée dimanche sur les Champs.  " Il reste encore des étapes comme Hendaye et Bordeaux. Sait-on jamais? Mais cette saison, en dépit d'un manque de victoires, j'ai accumulé beaucoup de bonnes places. Certes je n'ai jamais concrétisé, mais par rapport aux années précédentes j'estime avoir honorablement tiré mon épingle du jeu. " A 29 ans, Jacky Durand a terminé hier au cœur de la Toscane française, dans la cité de Villeneuve-sur-Lot, bastide des bastides, en serre-file du peloton du Tour. L'œil rieur. Il n'a pas dit son dernier mot sur le Tour.                                                                                                                                                  Ouest France, 16/07/96

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La fête à Dudu 

Comme chaque année, la grande soirée organisée par le club des supporters est précédée par un événement sportif. Cette année, c'est la première édition de la Montée Infernale, une course V.T.T. qui se caractérise par une petite grimpette de 20 %...
Thierry Marie

 

 
présentation ... on reconnaît notamment Gérard Rué, Thierry Marie, Yvon et Marc Madiot, Laurent Brochard...

 

Et à la soirée sont invités les deux comiques mayennais José et René, bien connus des auditeurs de Radio France Mayenne et de Rires et Chansons.
 

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