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TRO BRO LEON

 

et Jacky renoue avec la victoire ! Pour cette dix-huitième édition, c'est Jacky qui remporte le Tour du Pays Léonard après une longue échappée en compagnie de Galarda, Joly, Diaz et Lembo. Commentaires de la presse :

Echappé quelques minutes après l'heure de course en compagnie de cinq coureurs, Jacky Durand n'a pas laissé échapper une victoire qui lui paraissait promise dès les 20 derniers kilomètres. Un juste retour des choses pour cet adept des sélections empierrées en mal de victoire depuis 1999.

Ruisselant de poussière et de sueur au terme des 188,8 km de course du Tro Bro Leon, Jacky Durand affichait aussi un visage rayonnant sur la ligne d'arrivée. Après deux années de vaches maigres, le double champion de France renouait enfin avec la victoire :"Ca faisait un bail que je

n'avais pas gagné (NDLR : une étape du Paris-Nice) et vraiment trop longtemps que je n'avais rien fait en Bretagne". C'est chose faite et qui plus est sur une course qui n'est pas sans lui rappeler Paris-Roubaix. Les hostilités ont réellement débuté après l'heure de course avec une échappée de Galarda, Joly (Bonjour), Diaz, Lembo et Thijs, ce dernier continuait sur sa lancée et faisait cavalier seul durant les 50 kilomètres suivants. "Il s'est usé et a perdu tout seul, observe le vainqueur. Tout comme Lembo qui a fourni un effort considérable après une crevaison aux trois-quarts du parcours. Ce trio, réuni dans l'ultime boucle n'a pas ménagé ses efforts. Et il a suffit d'une attaque de Durand à moins de 1000 mètres de l'arrivée pour que les dés soient jetés :"J'avais très mal aux jambes, mais je n'étais pas le seul, souriait Jacky Durand, et j'ai senti que je pouvais prendre le dessus. Mais Lembo m'a épaté lors de son retour et il a fait preuve de beaucoup de courage. Finalement, il y a un dieu dans le vélo !"
     

L'Equipe du même jour complète :

Tro Bro Leon : Durand a vaincu "l'Enfer"

Le Mayennais a remporté hier sa première victoire dpuis plus de deux ans, au terme d'une course très spectaculaire

Jacky Durand n'a jamais gagné Paris-Roubaix, et, à 34 ans, le temps lui est donc compté. Au moins, son palmarès présente-t'il, depuis hier, une victoire au tro Bro Leon, "l'Enfer Breton", avec ses vingt secteurs empierrés, gouvernés par la terre d'où s'élèvent les nuages de poussière provoqués par le passage des coureurs. "Une belle consolation", dira le Mayennais en tirant un trait d'union entre les deux épreuves, l'une très célèbre, l'autre qui mérite d'être connue. Dans ces paysages sauvages du Finistère, il suffisait d'apercevoir le masque posé par la douleur sur le visage des coureurs, et de dénombrer les désoeuvrés agitant leur roue sur les bas-côtés, pour comprendre que le Tro Bro Leon est l'une des compétitions les plus exigeantes du calendrier. Une fois de plus, c'est avec l'envie d'un junior et la malice d'un vieux briscard que Durand a signé son premier succès sous le maillot de La Française des Jeux qu'il porte depuis le début de l'année, (sa dernière victoire remontzit à mars 1999 à Sisteron, sur Paris-Nice). Impayable Dudu qui, après l'arrivée, s'adressa à ses deux adversaires les plus coriaces, d'abord au Belge Erwin Thijs (2°) : "Tu as fait une grosse erreur en roulant 60 kms tout seul devant nous. Je me suis dit que tu allais y laisser tes forces, alors j'étais content." Puis venait le temps des compliments : "Si je me méfais du Belge ? Bien-sûr ! je ne connais pas un Italien qui ne grimpe pas, et j ene connais pas non plus un Belge qui ne sprinte pas !" En public, à propos d'Eddy Lembo (3°), le jeune provençal (20 ans) de l'équipe Jean Delatour, il lâcha : "Je l'ai eu au métier, je lui ai dit que j'étais mort, j'étais un peu plus fort que lui et surtout plus malin. Il faut bien que l'expérience serve à quelque chose !" Mais, pour ajouter aussi : "il a fait un beau numéro dans le final en réussissant à revenir sur nous après une crevaison."

L'Equipe, 04/06/01


VELO 101 : http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=2279

Tro Bro Leon : victoire de Jacky Durand (3/6/2001)


Le Français Jacky Durand (Française des Jeux) remporte la 18ème édition du Tro Bro Leon disputé dimanche autour de Lannilis sur 189 kilomètres.

A 31 ans, l'infatigable baroudeur remporte un succès que la formation dirigée par Marc Madiot était venue chercher en terres finistériennes. Il s'impose légèrement détaché devant le Belge Erwin Thijs (Collstrop-Palmans) et son compatriote Eddy Lembo (Jean Delatour).

La course a été animée de bout en bout par Eddy Lembo qui avait déclaré avant le départ vouloir inscrire le Tour du Pays du Leon à son palmarès. Accompagné de son coéquipier Laurent Roux, l'ex-coureur du CC Etupes a montré qu'il voulait joindre les actes à ses paroles. Malheureusement pour lui, il est tout simplement tombé sur plus fort que lui aujourd'hui. Jacky Durand l'emporte enfin aprés avoir été l'animateur de nombreuses courses depuis le début de saison et notamment lors des 4 Jours de Dunkerque. Le Mayennais au comble du bonheur a voulu associer la foule immense présente tout au long du parcours, en l'arosant copieusement avec le champagne du vainqueur.

Le vainqueur sortant le Belge Jo Planckaert (Cofidis) termine 15ème alors que le grand favori le Français Didier Rous (Bonjour) doit se contenter de la 25ème place à 4'33" du vainqueur.

Classement :

1. Jacky Durand (FRA, Francaise des Jeux) les 189 km en 4h44'33"
2. Erwin Thijs (BEL, Collstrop-Palmans) à 2 sec.
3. Eddy Lembo (FRA, Jean Delatour) à 7 sec.
4. Frédéric Lecrosnier (FRA, Saint-Quentin Oktos) à 26 sec.
5. Ruben Diaz De Cerio (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 1'05"
6. Sébastien Joly (FRA, Bonjour) à 1'06"
7. Santos Gonzalez Capilla (ESP, Once) à 1'55"
8. Frédéric Guesdon (FRA, Francaise des Jeux) m.t.
9. Franck Renier (FRA, Bonjour) m.t.
10. Thierry Gouvenou (FRA, BigMat-Auber 93) à 2'00"


La Cyclopédie (www.cyclopedie.com ou http://www.cyclopedie.com/breves/module.asp?quoi=Route&cle=4182&p=1) :
Tro Bro Léon : Jacky Durand vainqueur
Le Français Jacky Durand (La Française des Jeux) a remporté, dimanche, la 18e édition de la course cycliste du Tro Bro Léon, disputée sur 188 km.
Jacky Durand, dont c'était la première participation à cette épreuve, s'est imposé légérement détaché après s'être immiscé dans une échappée partie très tôt avec notamment Thijs (Collstrop) et Lembo(Delatour).
Près de l'arrivée, le jeune coureur de Delatour, tentait de piéger son aîné mais à ce petit jeu, c'est le maître qui donnait la leçon sous la flamme rouge.
Marc Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux était comblé. «Moi, celle-là, je l'aurais gagnée, c'est sûr. Ce n'est pas Paris-Roubaix mais elle est si belle que j'aurais fait ce qu'il fallait pour l'apprivoiser...»
Jacky Durand (34 ans) est fou de joie. Il tient enfin la victoire qui le fuyait depuis plus de deux ans. "Ma dernière victoire ? Elle date de mars 99, c'était une étape de Paris-Nice. Ça commençait à faire long, même si je ne gagne pas souvent."
Pas souvent, mais des belles !! Le double champion de France a notamment remporté trois étapes du Tour de France , le Tour des Flandres et Paris-Tours. «Comme je m'étais loupé sur Paris-Roubaix, je m'étais dit que je me consolerais sur le Tro Bro. Lembo a fait un beau numéro, il était très fort mais je l'ai eu au métier. J'ai fait le mort quand je me suis retrouvé en mano en mano avec lui dans le final. L'expérience, il faut bien que ça serve».
«Dans les derniers kilomètres, on avait tous mal aux jambes. Mais je devais être le plus vaillant,
j'étais un petit ton au-dessus des autres». "J'ai eu plein de pépins cette saison mais, depuis un mois, ça baignait. Je marchais bien aux Quatre Jours de Dunkerque et au Tour de Picardie".
Et maintenant, la quête d'un troisième maillot tricolore semble constituer la principale préoccupation de Durand.

Interview recueillie par le Télégramme de Brest


Cyclopedie.com - FRédéric Soudeille


Le Monde aussi ! et quel article !


Tro Bro Léon entretient la légende du cyclisme breton des origines
Lundi 4 juin 2001
(LE MONDE)

Une course unique qui plaît au peloton depuis 1984
REPORTAGE Les coureurs adorent être secoués par les "ribins", les chemins du Finistère nord

LANNILIS (Finistère) de notre envoyé spécial

De loin, on dirait un champ d'échalotes. De près, c'en est un. Au milieu passe un chemin creux empierré. Ici, dans le Finistère nord, en Bretagne, on appelle ça un ribin (prononcez "ribine"). Toute la semaine, on y croise des tracteurs, des vaches laitières de race holstein, des garennes dodus mais pas de Bretonnes à coiffe. Le week-end, on n'y voit personne. Et, une fois l'an, début juin, on y rencontre un peloton cycliste, ivre de vitesse et de fatigue, lâché sur ces routes d'antan par Jean-Paul Mellouët, inventeur de la plus étonnante épreuve de la saison : Tro Bro Léon ("A travers le pays de Léon"), 189 kilomètres entre routes (165 km) et chemins (24 km), mer et sous-bois, grains et cagnard, ciel et terre, Lannilis et Lannilis.

Cette course, curieusement méconnue, est née en 1984. "Un dimanche, en rentrant d'une compétition, j'ai coupé par un ribin pour faire plus vite et je me suis dit : Tiens, ça serait pas mal de faire rouler les gars là-dessus." C'était parti. L'année d'après, Tro Bro Léon avait lieu, raconte Jean-Paul Mellouët, tandis que ses longs cheveux couleur cendre balayent son visage sous l'effet d'un vent qui pourrait bien annoncer la pluie. La première édition a été organisée au profit de Diwan, les écoles de langue bretonne qui viennent d'obtenir leur reconnaissance officielle. "C'était l'après-Plogoff, l'époque des radios libres. On était très concernés. On l'est restés, mais, maintenant, la course a sa propre identité."

Tro Bro Léon n'est pas "A travers le pays de Léon", c'est Tro Bro Léon, c'est tout, et cela fait une sacrée différence. Prenons un exemple : l'article 21 du règlement prévoit un prix de 1 000 F (152 €) au "meilleur Breton" classé à l'arrivée. Pour l'occasion, Jean-Paul Mellouët précise les contours de la Bretagne : "Les Côtes-d'Armor, le Morbihan, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Si, si, Nantes, c'est en Bretagne, il faut arrêter de délirer. La région Pays de la Loire n'a aucune réalité. La Loire-Atlantique, c'est chez nous." A la faveur d'une conquérante tournée des grands ducs (de Bretagne), il est même prêt à situer les confins du territoire aux proches environs de la gare Montparnasse.

10 000 SPECTATEURS

Ici, le vélo est aussi un moyen de revendiquer une exception culturelle et d'en faire découvrir la pertinence à tous ceux qui feront le déplacement. "On n'en fait pas trop non plus, dit René Pellé, un ancien amateur, qui a couru deux Tro Bro (1992 et 1995), avant d'intégrer la petite équipe – efficace et truculente – des baliseurs. Tenez, on n'organise pas de fest noz après la course. On pourrait, mais on ne peut pas tout faire bien. Le plus important, c'est quand même la course." "Les gens sont déjà très mobilisés. On compte jusqu'à 5 000 personnes à l'arrivée et sans doute près de 10 000 le long du parcours. Ça n'apporterait vraiment rien de plus", finit Jean-Paul Mellouët.

Aux petits coups de main et aux soutiens discrets des débuts ont succédé les partenariats officiels, presque tous régionaux, et les poignées de main publiques. L'épreuve a grandi. Elle plaît, et pas seulement aux champions. Le Télégramme de Brest, le quotidien du département, les autorités locales, les établissements Tanguy (bois et matériaux), les Centres Leclerc de la région, le Crédit agricole, sans compter le PMU et la société Pau semences, contribuent aux 800 000 F (121 959 €) du budget. N'oublions pas les maints débits de boisson (le 31 mai, c'était le tour du Champigny, sis à Kernilis) qui se fendent d'apéritifs aussi gratuits qu'"à volonté" pour la dizaine de bénévoles trimant sans relâche.

Chacun y trouve son compte. Jean-Paul Mellouët satisfait sa passion du vélo (il fut admirateur de Jacques Anquetil, coureur à l'AC Milizac, créateur du Club cycliste des Abers, ses deux fils courent et son chat s'appelle Cippolini) et son amour de la Bretagne (fils de paysan, il est né à Meneham, tout près de Kerlouan). Les partenaires brillent, les politiques jubilent, et les représentants des différents syndicats d'initiative de la région se frottent les mains : Tro Bro Léon est la plus belle des campagnes publicitaires dont ils pouvaient rêver. Ce serait encore mieux si une chaîne de télévision nationale s'intéressait pour de bon à l'événement. Parce que, question décor...

DES PIERRES, PAS DES PAVÉS

"C'est tellement beau qu'on a envie de s'arrêter", dit Marc Madiot, directeur sportif de La Française des jeux, qui a emporté la course, dimanche 3 juin, grâce à Jacky Durand. "Cette épreuve est trop belle, trop bien organisée, pour qu'on s'abstienne", explique Jean-René Bernaudeau, son homologue chez Bonjour. Même en pleine préparation du Tour de France, les coursiers ne rechignent pas à jouer les équilibristes endurants. Les ribins "tortueux et fourbes", ils adorent. Rouleurs, grimpeurs, sprinters, tous en redemandent. Et pourtant, impossible d'échapper aux crevaisons, de rouler sur les bas-côtés (il n'y en a pas), de doubler, de récupérer. "C'est le cyclisme d'il y a cinquante ans, un sacré coup de pédale en arrière, mais ils viennent", s'amuse Jean-Paul Mellouët.

Qui n'a pas longé la Manche, secoué comme une salière, entre Nez Vran et Treseny ne peut comprendre. Qui n'a pas vu l'Aber Vrac'h, l'estuaire du Finistère, du haut de la corniche de Loguivy, couvert de poussière tel l'homme de la pampa, ne peut saisir. Qui n'a pas noté les rhododendrons à fleurs bleues (augustinii) à l'attaque du "coup de cul" du Vern ne peut piger. Quelle différence avec Paris-Roubaix, demandez-vous encore ? "Le Tro Bro, c'est pas une course du Nord. C'est une course du Finistère nord", répond Jean-Pierre Parlouar, baliseur. Ici, il n'y a pas de pavés, sauf à Guisseny (au kilomètre 125), où on en a mis dans le centre-ville pour ralentir les automobiles et faire joli. Et puis, surtout, ce n'est pas l'enfer. C'est le paradis.

Michel Dalloni


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Jacky Durand a vaincu les "ribins"


Le Français Jacky Durand (La Française des jeux) a emporté, dimanche 3 juin, la 18e édition de Tro Bro Léon, disputée à Lannilis (Finistère) sur 189 kilomètres, dont 24 de chemins empierrés (ribins , en breton). Jacky Durand, dont c'était la première participation à l'épreuve, s'est imposé en solitaire après s'être immiscé dans une échappée partie très tôt. Son succès témoigne de la forme de La Française des jeux, qui a gagné coup sur coup deux étapes au Midi libre, grâce au Suisse Sven Montgomery et à l'Australien Brad McGee, à l'approche du Tour de France (Le Monde daté 27-28 mai et du 29 mai). La deuxième place est revenue au Belge Erwin Thijs (Collstrop), le Français Eddy Lembo (Jean-Delatour) terminant troisième. La dernière victoire de Jacky Durand remonte au mois de mars 1999, lorsqu'il s'était imposé à l'arrivée de l'étape de Sisteron, lors de Paris-Nice. Sur les 89 partants de Tro Bro Léon, 30 seulement ont rallié l'arrivée.

Et enfin un excellent article paru sur le non moins excellent site Vélomania :

 

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